Prison d'Etat, prison secrète, S-21 fut l'expression physique de la volonté sans borne des Khmers rouges de nettoyer le pays des " ennemis de l'intérieur " : entre 1975 et 1979, près de 14 000 hommes, femmes et enfants, y furent incarcérés, torturés et exécutés. S-21 fut une machine à broyer les hommes, mais une machine procédurière : tous les " aveux " de crimes contre-révolutionnaires, qu'ils aient été effectifs ou inventés par un régime totalitaire devenu paranoïaque, étaient arrachés aux prisonniers, souvent sous la torture la plus violente, et consignés par écrit. Parmi les plus grands spécialistes de l'histoire récente du Cambodge, David Chandler, Professeur émérite à l'Université Monash à Melbourne en Australie, nous livre ici une analyse des archives de S-21, auxquelles il ajoute des entretiens avec des survivants et d'anciens employés de la prison afin de faire entendre les voix d'un peuple laminé par un génocide détruisant le quart de la population (près de deux millions de personnes), et resté impuni. Comment une institution telle que S-21 a-t-elle pu exister ? Quelle était la part d'héritage cambodgien, la part de communisme et la part d'universalité dans ce que fut S-21 ?
En janvier 1979, les troupes vietnamiennes prenaient Phnom Penh, la capitale du Cambodge, après deux ans de guerre contre les Khmers rouges de Pol Pot. A leur entrée dans la ville désertée, les Vietnamiens découvrirent sur le site dun ancien lycée des corps de personnes exécutées peu de temps auparavant, ainsi quune masse darchives abandonnées. S-21, tel était le nom de code de ce lieu: lune des institutions les plus secrètes et les plus terribles du régime de Pol Pot. Prison dEtat, prison secrète, S-21 était lexpression physique de la volonté sans borne des Khmers rouges de nettoyer le pays des « ennemis de lintérieur » : en lespace dun peu moins de quatre ans (1975-1979), près de 14000 hommes, femmes et enfants, y ont été incarcérés, torturés et exécutés. S-21 était une machine à briser et broyer les hommes, mais une machine procédurière : tous les « aveux » de crimes contre-révolutionnaires, quils aient été effectifs ou inventés par un régime totalitaire devenu paranoïaque, étaient arrachés aux prisonniers, souvent sous la torture la plus violente, et consignés par écrit. Les archives de S-21 rassemblent plus de 4000 de ces aveux, ainsi que des documents et registres administratifs qui permettent de « comprendre » ce que furent les conditions de vie et de détention, les interrogatoires et la torture à S-21. Parmi les plus grands spécialistes de lhistoire récente du Cambodge, David Chandler nous livre ici une analyse de ces documents, auxquels il ajoute des entretiens avec des survivants et danciens employés de la prison afin de faire entendre les voix dun peuple laminé par un génocide, détruisant le quart de la population (1 700 000 personnes) et resté impuni.
L'un des plus grands spécialistes de l'histoire récente du Cambodge analyse les archives de la « prison secrète de Pol Pot ». Au sein de S-21 ont été enfermés, torturés, et dans la grande majorité des cas, tués près de 14 000 Cambodgiens, soupçonnés d'activités contre-révolutionnaires. Au-delà de l'étude des archives, David Chandler tente de nous faire entendre les voix de ces victimes, des rares survivants et surtout d'un peuple décimé par les siens au nom d'une rationalité qui dépasse l'entendement.
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