绘本 A ce point du récit : e lecteur aura pu apprécier les divers événements qui iiont été soumis et, après avoir lu la dernière image, ¿s aura recomposés d’une certaine manière pour parenir à une interprétation globale de l’histoire. Mais tant la connaissance que nous avons des faits que analyse que nous en faisons restent presque toujours fagmentaires et prêtent le flanc à la spéculation. C’est insi que le même enchaînement de relations peut être explicité de plus d’une manière. Et donc, il n’est nullement exclu que le lecteur soit parvenu à des conclusions identiques à celles de Raul. Ise peut également que le lecteur ait interprété ce qui s'est passé (ou plus précisément ce qui lui a été narré) d'une façon très différente de Raul, et soit parvenu à des conclusions autres. Il aura peut-être tiqué sur certains détails que d’autres lecteurs moins méticuleux auront considérés comme non-pertinents, pour certains, ou bien encore imputables, pour d’autres, à ma propre négligence ou, en fin de compte, à mon manque de rigueur dans la retranscription de la chose narrée. Ce lecteur, fort probablement, aura alors découvert une histoire d’une tout autre complexité, à coup sûr plus inquiétante, ou plus surprenante. Ou tout bonnement différente, sinon invraisemblable. A ce premier type de lecteur, nous pourrions certes suggérer une relecture de l’album, moins exhaustive, mais ce serait probablement exiger de lui un effort qu'il ne sera pas disposé à entreprendre. On ne saurait lui en tenir rigueur. Et rien ne permet d’affirmer qu’il ne ressortira pas de cette seconde et improbable lecture conforté dans ses premières conclusions. A un moment donné de l'échafaudage de ma narration, j'avais l'intention d’inclure deux épilogues (que je suis parvenu à écrire et à incorporer au plan du récit) qui apporteraient des informations chargées de mettre en évidence cette seconde lecture de l’histoire. Ce qui m'y incitait, c’était le soupçon, nourri par moi, que le lecteur de BD n'a pas pour habitude de s'investir profondément dans l’œuvre qui lui est soumise ; il se contente la plupart du temps de la survoler. Et je craignais den’avoir pas le talent suffisant pour le forcer depuis le tout début à triompher de cette inclination. Je suis donc resté sur cette position, trop incertain demon habileté pour mener à bien ce petit projet, mais désormais convaincu que l’insertion de ces deux épilogues aurait trahi l’esprit même du livre, même si jamais je n’ai eu l’intention de me plier de façon rigide au modèle imaginé par Borges et Bioy Casarès pour leur hypothétique roman. J’espère, dans tous les cas, n’avoir pas rendu sa lecture fastidieuse. Pour terminer, ce point sur les "i" Lorsque Trait de craie n’était encore qu’à l’état d’ébauche confuse et floue dispersée sur un certain nombre de bouts de papier, deux choses au moins étaient déjà claires pour moi: il y aurait un phare sans lumière et un message écrit sur une paroi ou un mur. Il se trouve que le hasard a mis entre mes mains le livre d’Antonio Tabucchi : Femme de Porto Pim et autres histoires (Ed. Bourgois, 1987). Moi qui, à l'instar de Raul, n'avais pas lu Chateaubriand, j'y ai trouvé la citation que j'ai insérée dans mon livre. Et j'y ai également trouvé le mur idéal où s'inscrirait le message de Raul. Tous mes remerciements, bien sûr, à Antonio Tabucchi, pour ces deux cadeaux royaux. Miguelanxo Prado Lubre, novembre 1992
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