Pierres de feu ! La première fois que j’en vis, elles étaient dans un écrin peu banal.(...)Dans sa main ouverte reposaient une dizaine de pierres. Elles étaient pâles mais, en les observant, je fus saisie d’étonnement. Chacune de ces petites pierres lançait des feux rouges, verts, or, violets. Quelque chose d’indescriptible. On eût dit de minuscules arcs-en-ciel, enfermés dans une prison translucide, émettant des rayons de feu. J’étais dans l’admiration. — Comme c’est beau ! m’écriai-je. Qu’est-ce que c’est ? — Ce sont des opales, me répondit simplement mon interlocuteur. J’y tiens beaucoup et les porte toujours dans ma poche. J’aime y plonger la main et les sentir là, même si je n’ai pas le loisir de les contempler. Je les porte partout où je vais. Ce fut tout. Mais je n’oubliai plus ces pierres admirables. Peu après, Christ m’appela, et je lui consacrai ma vie. Avec le temps, il m’envoya aux extrémités de la terre, et là-bas je découvris, d’une manière non moins inattendue et étonnante, la contre-partie vivante des petites opales tant admirées autrefois. La poche, cette fois, était une gorge sauvage, extrêmement profonde, creusée au pied du grand plateau tibétain. Les opales étaient de simples membres d’une tribu aborigène, gens sans prétention, aussi solides que le roc dans leurs affections, mais capables de lancer des étincelles lorsqu’on les atteint au profond du cœur. Des pierres de feu. Tout en les voyant lutter contre l’adversité, la ressemblance s’imposa à mon esprit, tandis que je me reportais à un quart de siècle en arrière, de l’autre côté de la terre.(...)
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